jeudi 30 octobre 2008

La vie qui bat

Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l’accusez pas; accusez-vous vous-même, dites-vous que vous n’êtes pas assez poète pour en évoquer les richesses.

- Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète

mardi 28 octobre 2008

À quoi je joue ?

Des fois S. est si muet qu'il me neutralise comme un choc électrique. D'autres fois j'ai de grands instants de lucidididité et je m'éloigne, la distance d'un bras entre lui et moi : alors il pose la tête sur mon ventre, je baisse les gardes. C'est l'impasse tout le temps et nous dansons un curieux tango sur un rythme flou.

Sans équivoque ma faveur penche du côté des confusions. J'aime l'insousciance des situations. J'aime l'incongru des humeurs changeantes, le clair obscur des sentiments troubles. 

Les coeurs emmêlés dans les draps, jusqu'à l'insanité. 

dimanche 19 octobre 2008

Premières lignes

Parce que souvent quand l'horloge sonne minuit je tourne en rond, insomniaque amusée.

Parce que le vent d'automne m'emplit la tête de frénésie. Que des fois ma tête est déjà pleine à craquer d'une série d'images enchevêtrées, de fragments de discussions qui reviennent en boucle. Parce que mes crayons et mes pinceaux ont leur toute personnelle fin du monde, eux aussi. 

Surtout parce que j'ai envie d'un espace anonyme, sans trop de définitions.